In Particules n°23 : entretien de Stéphane Corréard avec Nathalie Heinich "De la démocratie dans l'art" où l'on peut lire :
La médiatisation de l'action des intermédiaires (inspecteurs des arts plastiques par exemple) que je préconise, doit échapper à l'entre soi, à cette reconnaissance entre pairs qui semble être devenue la norme dans les instances du ministère et les milieux spécialisés.... au CNRS ce sont les chercheurs qui siègent dans les commissions d'avance et de recrutement, au Centre national des lettres ce sont des écrivains qui jugent, ce ne sont pas des inspecteurs de la création littéraire. A la DAP (Délégation aux arts plastiques) les artistes sont jugés par des inspecteurs à la création : c'est surprenant... La création de la DAP a sans doute été une aberration administrative. Que n'a-t-on simplement incité à des actions au sein même de la direction des Musées de France. Il existe au sein du Ministère de la Culture une Direction de la musique ou de la littérature mais il n'existe pas une direction de la musique contemporaine ou de la littérature d'avant garde.
Autant dire qu'en France, quelques fonctionnaires avec cette vitreuse arrogance déplacée au regard de leurs professions de suiveurs, ou tout du moins une dizaine d'entre eux, ont un pouvoir outrecuidant et opaque de décision qui laisse toutes les dérives en intérêt direct avec certains marchands, possibles. On les regrettera pas.
Et au milieu du n°23 la généalogie de Claude Closky amusant, un tantinet dérisoire mais révélateur.
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