Elle m'accoste et demande "- qu'est ce qu'une énigme?
- bonne question
- qu'est ce qu'une énigme? (elle repète)
- on va pas y passer la soirée...
- qu'est ce qu'une énigme? (cette fois en se dandinant) et m'indique d'aller au sous sol
- euh non je vais continuer par là..." Plus loin un gamin aborde chaque groupe qui apparaît, dit bonjour, sert la main, demande tout en marchant si je suis seul et ce qu'est le progrès? et quand je lui répond que je ne sais pas, il me propose: l'innovation, l'amélioration, ...
- je prend celle là (en me disant qu'ils doivent le payer en pains au chocolat mais qu'il est un peu pâlot), et nous arrivons à un deuxième espace du Palais où, à une femme qui prend le relais, je demande quel espace lui est alloué puisque le "jeu" semble bien un parcours d'étapes? Surprise, elle me dit ne pas être actrice (Eh alors?), puis me demande pourquoi je porte des gants de vélo?
- parce que je fais du vélo... 4ème relais: à mon accompagnateur qui ralentie le pas parce que nous avons un groupe devant nous, je fais remarquer que tout ça n'est pas très naturel, il ne semble pas très à l'aise.
5e relais: une femme âgée raconte un évènement traumatique de son enfance qui a définitivement changé sa vie (une histoire de tête de canard tranchée) et je me dis que c'est bien là que pépère Sehgal veut en venir: qu'on sorte de son expo bouleversifié. Mais j'ai surtout peur qu'elle rate une marche de l'escalier pendant qu'elle me parle et se rétame dans l'espace suivant.
Nous voilà au sous sol du Palais (vide - c'est beau un musée vide - c'est sûr) et on nous lâche au milieu d'une perf de groupe (et c'est reparti: qu'est ce de dire je ne sais pas?) puis d'une autre, toutes récupes de celles faites chez Goodman il y a quelques années.
Enfin: un ratage avec deux gosses - encore - convoqués pour Ann Lee, puis une darkroom où l'on s'évite bien sûr, et quelques logorrhées éructées plus loin, le tour est fait.
En prime ici : 20" du Coleman , puisqu'on nous dit qu'il est historique (1977)
Les critiques chargés de rabattre le public sur l'expo citent Parenno comme artiste qui précèda Sehgal en investissant entièrement ce musée. Pourtant c'est Lois Greaud qui inaugura la formule en son temps (2008) et tout compte fait son expo valait bien, dans l'infatuation et la suffisance, celle ci. Mais depuis Greaud s'est méchamment coltiné une critique US et il n'est plus en odeur de sainteté auprès des rombières qui cultivent du coup une amnésie toute stalinienne - effaçons celui qu'on ne saurait voir? - ce qui (un comble) le rend assez sympathique.
(Sylvie Fleury at Mehdi Chouakri, Berlin/Salon 94, New York/Sprüth Magers, Berlin's booth, The Nineties, Frieze London, 2016)
ces vieux téléviseurs moches allumés sur des programmes de merde? 
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