...pour sa projection. Les 300 places du cinema du Centre Pompidou étaient pleines d'étudiants des beuhzarts, artistes, critiques, curators et institutionnels de tous poils, tout(e)s frémissant(e)s de voir la légende barbue de l'art conceptuel en chair et os : à la fin des 57 minutes de la première vidéo (si justement barbante) 25 personnes avaient déjà quitté la salle, et après le porn-remake d'un de ses films des années 70 "en plus hard " (ah bon?) dixit Jean Max Collard , agrémenté des quelques bites d'assistants (de galerie) boutonneux et mal foutus venant de chattes d'assistantes mal rasées, quelques baises un tantinet poisseuses plus loin sous lumière crue de galerie (mais j'ai vu pire, allez), et alors que d'autres causaient d'art en faisant parfois le poirier sur 2 briques jaunes, et aussi et enfin après branlette gros plan mouiller les doigts - assez berk, d'une des protagonistes, après donc tout ça, le vidage de la salle s'est accéléré. Quelques hasardeuses questions et les réponses assez sympas du maître plus tard, c'est le moment où le frémissement se transforma visiblement en subite prise de conscience qu'une époque est passée et que ceux qui sont nés dedans, auront intérêt à s'affranchir de ces fameuses années 70 - 80 et là, là je me suis dit que pour certains peut-être, ça pouvait vraiment leur être gravement impossible voire insurmontable. Mais ce n'est plus le problème de l'illustre Lawrence Weiner : j'aime sa barbe et elle fait partie de l'histoire.
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