archives septembre

Juste avant que j'oublie, cette nuit en quittant le danse floor, j'ai été littéralement alpagué par un type plutôt rond mais assez mignon qui avec moult mimiques et œillades a essayé de me convaincre de participer au jury censé désigner le vainqueur. Au début, je n'étais pas très chaud vu que je considère que je ne suis pas forcément le mieux placé voire le mieux informé dans ce domaine, quoiqu'avec le net, maintenant... Mais bon je n'étais pas très à l'aise mais ils se sont mis à deux pour me convaincre et finalement j'ai cédé et je suis devenu membre du jury. Un peu plus tard on a assisté, et on était aux premières loges, à la pulvérisation dans l'espace d'une des antennes paraboliques qui a mon avis faisait aussi office de weapon (mais quel genre?). "Voilà pour le début des hostilités", ai - je entendu en même temps et quelqu'un qui s'approchait de moi et de me susurrer à l'oreille qu'il serait bon que je participe au jury censé désigner le vainqueur. Au début, je n'étais pas très chaud vu que je considère que je ne suis pas forcément le mieux placé voire le mieux informé dans ce domaine, quoiqu'avec le net, maintenant...

(Carte blanche à Jeremy Deller) ou une atmosphère somme toute 80, jusqu'au 4 janvier 09 et encore un vernissage prétexte à beuveries qui ne tiennent pas vraiment la route : beaucoup de teints limite rose fuchsia.

L'atmosphère de l'expo Tillmans chez Croussel dégage quelque chose qui chauffe suffisamment pour aller voir les photos et le film des performances (93-03) d'Human Dog, Oleg Kulik (photo) chez Rabouan Moussion.

...et fin pour cette fois. J'ai remonté la rue Jean Pierre Timbaud à pied, me suis planté, erré dans le quartier Pyrénées où je ne vais plus depuis des lustres et j'ai sonné chez Claudia Cargnel + Frédéric Bugada : c'est une proposition de Pierre Bismuth, "Occupancy By More Than 6,682,685,387 Persons Is Dangerous And Unlawful". Il collabore avec dix artistes: voir la série de vidéos qu'il a fait avec les Claire Fontaine où des curateurs miment des œuvres (LOURDS les curateurs!) et la pièce avec Aaron Schuster "Dans quinze minutes tout lemonde sera dans le futur". Chez Jocelyn Woolf, quatre artistes dont Filliou. Apparemment un peu trop vide chez Castillo/Coralles pour franchir la porte, d'un bureau de critiques d'art, qui accessoirement y exposent etvendent des objets de leurs choix pour rentrer dans leurs frais, alors, alors je redescend la rue Jean Pierre Timbaud jusqu'à chez Schleicher+Lange, où sur les rotules je m'engouffre dans la structure de miroirs convexes insérée dans la galerie (bel epistrophy - photo) par Timo Nasseri, là ma gueule fragmentée m'y fait peur mais je m'arrête devant ce dessin à même le mur : superbe. Rentrée finie et période de rodage aussi, je ne causerai donc plus désormais que de ce que j'ai aimé ou de ce que j'ai détesté vraiment : ce sera bref.

Un rapide passage rue Louise Weiss où on peut éviter Praz de Lavallade et Jousse pour une fois, s'arrêter un petit peu chez art concept... ou le comptoir à assisant(e)s est mal placé pour voir le Nathan Hylden (LA) le Pietro Roccasalva (Milan) et le drapé en trompe l'œil de drapé de Heather Cook (LA) et peut-être les dessins à regarder avec un miroir de Guy de Cointet chez Air de Paris, aller visionner le film (52mn) de Pia Rönicke, sorti en galerie GB agency et puis voilà. La brochure intitulée Louise distribuée là se termine par une série de photos des expos de ces derniers mois avec un curieux gros coup de vieux. Plus du tout supportable Serrano chez Yvon Lambert: des crottes bien encadrées mais qu'est ce qu'on s'en tape. Les portraits dans la vitrine, passe encore... Pas mieux Pedro Reyes dont à l'entrée on peut voir une retouche fait au plâtre begeasse qui s'effrite exceprès, perdue dans ce grand mur blanc à côté du comptoir aux... assistant(e)s alors que Melik Ohanian nous donne l'heure en vitrine avec 15 horloges et qu'on s'en fout aussi.

On passe vite fait chez Ropac où on ne met plus guère les pieds et pas seulement à cause du comptoir à assistant(e)s mais parce que Bustamante c'est pfff et qu'Art & Language là haut, on ne comprend plus très bien l'engouement passé pour ça ! (£28 000 le pencil on paper de 25,5 x 38 cm, ça fait 35 254,79 euros)

OUF, chez Anne de Villepois il y a tout de même la série de photos NB intriguantes et prises dans un désert, d'une espèce d'échafaudage de Yazid Oulab - structure de métal ou installation en forme de vague bateau pas loin d'une dune à qui il fait une belle ombre, et aussi la vidéo de Bouchra Khalili "Anya" (Straight Stories - Part 2), c'est suivre au ralenti et sur un bateau, de nuit, les berges d'Istanbul alors qu'on écoute le récit d'une immigrée Irakienne, bonne à tout faire là depuis 12 ans, et qui vient juste d'obtenir ses papiers pour partir en Australie (12min - photo). Il faut dire que l'expo est une idée de Kader Attia.

STUPEFLIP - Jacques Villeglé / © 2008 Eric Sevy - DR

Croisé Christine Lagarde venant des agapes privées en terrasse du Centre Pompidou («l'exposition directe au risque Lehman» des banques françaises est «faible» «par rapport à ce qui est observé dans d'autres pays»), dans la coursive qui menait - on y faisait la queue - au vernissage Villeglé, entre autres gracieusetés plutôt réussies, ça dans la dernière salle: la force de... FLIP, très chic le mec qui hurle sous Jean-Pierre Raynaud.

Stupeflip, ça existe envrai et c'est un groupe : voilà.

C'est dingue les réactions courroucées des galeristes à l'annonce de la vente des Damien Hirst directos sans intermédiaire par Damien Hirst commencée le 15. Voir entre autres. Total : ça marche et le vieux système (100 ans tout de même) des galeries est peut-être en train de prendre l'eau, et alors ?

À propos de Joseph O. Holmes (oops du 1er septembre) : une occasion d'ajouter ici ses nuages et...
Auction of contemporary art to benefit Issue Project Room
Thursday, September 18, 6-10pm
Phillips de Pury & Company
Including works by
Jo Andres, Donald Baechler, Shawn Dulaney, Suzanne Fiol, Joseph O. Holmes, Robert Longo, John Lurie, Edward Mapplethorpe, DJ Spooky, Thurston Moore, Yoko Ono, Cindy Sherman, Patti Smith, and many, many more.
Live performances by
Duane Pitre, Ha Yang Kim, Marc Ribot
Phillips de Pury & Company
450 West 15th, New York.

Tout est de bon ton chez Eric Dupont, Papillon, Fiat, MartineThibault De La Châtre, Obadia, Bank et Lucile Corty mais on peut vraiment s'en passer. Chez Michel Rein, s'arrêter un fois voir le doc de la tv estonienne sur les émeutes et pillages à Tallin, l'an dernier recueilli par Mark Raidpere, ainsi que sa vidéo en regard, où portant d'improbables marchandises et venant d'on ne sait quel marché en rase campagne, des hommes et des femmes défilent devant la vitre d'un train à l'arrêt, alors qu'on entend deux hommes discuter des mérites comparés des cultures baltes et russes. On ira déguster les savoureuses sculptures de Gitte Schäfer, qui "se confie aveuglément à la baleine" (ouais) Chez Valentin et voir (oui) les peintures de Namgoong Whan chez Jean Broly. Marian Goodman a fait repeindre la galerie en gris pour y accueillir le film muet (bruit du projo seul) Amadeus (swell consopio) en 16mm et de 50 minutes de Tacita Dean, voyage en bateau (pas un paquebot, mais plutôt un petit bateau, pas si petit mais rapide) depuis un port la nuit (Boulogne-sur-Mer), les lumières du port, les lumières au loin, le petit matin, des vagues, un levé de soleil dans les brumes, des vagues, un chalutier, une atmosphère de métal dans l'air et dans l'eau, la Manche, des falaises, arrivée au port (Folkestone). Le format anamorphique tout en longueur vient de l'utilisation d'une lentille particulière (?). Je me suis un peu ennuyé mais comme je suis resté seul devant la plupart du temps, je m'imaginais chez moi (oui, c'est grand) en train de me le projeter pour moi tout seul et pour personne d'autre. Bref à la place de l'unique collectionneur de cette œuvre. la pellicule comme matériau, faisant déjà maintenant figure de denrée rare...

Play Time, c'est 20 jours de festivités performatives (arts visuels et spectacle vivant) quartier Rive Gauche autour de la fac Diderot où siège Betonsalon in la Halle aux Farines. Bon et puis Das Dingbât, c'est Constantin Alexandrakis et Olivier Nourisson qui sortent d'une valise des photos en noir et blanc, toutes du même format, avec beaucoup d'architectures étranges et pas mal de zeppelins qu'à tour de rôle à la manière d'une enchère du monde ils décrivent brièvement. Du monde, donc, dedans et dehors pour les suivre une très bonne petite demi heure durant, quelques rires mais surtout des yeux scotchés comme ceux des mômes, dans l'adulte assistance. C'était ce soir.

Impressionant : cbsnews.com.

Les vernissages dans le marais à galeries, c'était tout à l'heure (la suite en début de semaine) et donc du beau temps sur les mines bronzées à commencer par celle de Sophie Calle en jupe rose à imprimé noir et qu'on surprend à faire la gueule (genre: toi je me méfie de toi, toi là) à une nana avec qui elle devise pourtant devant chez Perrotin sa galerie, et son expo : c'est "berque", comme elle y dit (sauf la curieuse photo de cette ligne blanche de chaussée qui se perd dans... la mer ? ). Sont aussi exposés chez Perrotin dans son espace de la rue de Turenne cette fois, Robert Stadler avec la seule surprise de la soirée qu'est son miroir à détecter le mouvement, mais aussi aussi, les pénibles vidéos de Jesper Just. Le galeriste a heureusement disposé 5 ou 6 fauteuils confortables pour regarder "romantic delusions", pffff. Chez Elbaz on montre toutes sortes de trompes l'oeil (leurres à voleurs) et on explique ça à un collectionneur. Quand il s'approche d'une vis dorée et d'une cheville toutes deux fichées dans le mur, on baisse alors la voix quand on s'aperçoit que de loin j'écoute la conversation. S'agirait tout de même pas que le lascard (moi) sache laquelle des deux est la plus précieuse : la vis ou la cheville ? (en tous les cas il y a du lapis-lazuli sur l'infâme balai, à bon entendeur...). On aura compris que tout ce qui traîne négligemment par terre n'est pas à jeter, tel ce sac plastique chiffonné, mais couvert de diams ? Vite oubliées les peintures chez Alain Gutharc et ce qui se passe chez Anne Barrault, Ghislaine Hussenot, Frédéric Giroux, LH6, Xippas, Laurent Godin, Polaris, Serge Le Borgne, quoique chez ce dernier j'ai trouvé les chiottes : c'est en droite ligne depuis l'entrée avec le comptoir des assistantes à laisser sur votre droite, et sur le mur du fond, un peu à gauche, derrière une porte dérobée. Il y a même un lavabo. Mais restez discret, svp.

Art Lies (l'art ment) est une revue d'art publiée à Houston, Texas.
La photo est signée :
Jonah Freeman, Justin Lowe and Alexandre Singh
Age Grade #3, 2008
Custom pigment print
Dimensions variable
Courtesty Ballroom Marfa.

J'espère que Joseph Holmes ne m'en voudra pas d'avoir légèrement retouché son original.